Rencontres organisées par les étudiant.es
15 février 2023 14h-18h
A l’auditorium de la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie, Charenton-le-Pont
Dans le cadre du MIP ArTeC « La sociophotographie enquête sur la transition numérique », les étudiant.es du Master « Plateformes numériques, création et innovation » de l’université de Paris 8 Saint-Denis, et du Master Photographie de l’École nationale supérieure
Louis-Lumière présentent les enquêtes qu’ils ont réalisées cette année sur trois thèmes : Mémoire, Vie privée, Utopie dans la transition numérique.
Les étudiant.es ont recueilli des expériences d’utilisateurs qui permettent de saisir l’impact du fonctionnement des plateformes numériques sur les pratiques sociales : comment les amourettes de l’enfance se transforment au gré des informations glanées sur les réseaux socionumériques, comment des artistes peintres dévoilent ou jouent leurs pratiques sur les plateformes, quels rituels des sorcières féministes peuvent transmettre dans les interstices de la toile. Les plateformes mémorisent et diffusent des informations qui rendent très difficile à celles et ceux qui construisent une popularité à travers leurs griffes de maîtriser les frontières de leur vie privée. Plusieurs enquêtes mettent plus directement en cause les plateformes dans les transformations qu’elles opèrent sur les activités qu’elles publicisent, encourageant des activités dangereuses, opacifiant – du moins dans leur discours – leur matérialité.
Les travaux photographiques qui construisent une enquête visuelle en soutien de l’article expriment les émotions ressenties, les déformations subies, les utopies perdues. Le travail photographique est à la fois journal intime, portrait, trace des phénomènes sociaux et numériques. C’est un medium utilisé pour sa puissance interprétative et imaginative, mais aussi pour des pratiques expérimentales. Il sert différents desseins, artistiques, militants, parodiques et heuristiques. Les jeunes photographes sont particulièrement sensibles aux possibilités mais aussi aux rétorsions exercées par les plateformes numériques où ils et elles se doivent d’assurer une présence, pour faire connaitre leurs talents. Les rencontres Data&Pixel leur donnent la parole pour présenter leurs travaux dans toute leur richesse.
PROGRAMME
Introduction présentée par :
Laurence GEAI, en discussion avec Sophie JEHEL
Photojournaliste et photographe de guerre française, née le 25 mai 1984.
Laurence Geai est représentée par l’agence MYOP. En mars 2013, elle réalise un premier reportage en Syrie. Depuis 2014, photographe à l’agence Sipa Press, elle suit la vie des migrants aux portes de l’Europe et en France, tout en continuant à couvrir certaines zones
de conflits (Irak, Syrie, Centrafrique, Israël-Palestine, Ukraine).
Laurence Geai vit et travaille à Paris et collabore avec différents médias, comme Le Monde, Le JDD, Polka Magazine, L’Obs, Le Figaro, Paris-Match, La Vie, The Washington Post, Newsweek, etc.
Sophie Jehel est professeure, responsable du master M2 «Plateformes numériques, création et innovation», responsable de L’atelier-laboratoire “La sociophotographie enquête sur la transition numérique”, ArTeC, ENS Louis-Lumière, chercheure au CEMTI, associée au CARISM, Université Paris 8. Ses recherches portent sur les usages du numérique à partir d’enquêtes de réception et de recherches interdisciplinaires.
Lev MANOVICH, en discussion avec Emilio SANCHEZ GALAN
Digital culture theorist and artist, Lev Manovich is Presidential Professor at The Graduate Center, City University of New York. Manovich played a key part in creating three new research fields: new media studies (1991-), software studies (2001-), and cultural analytics (2007-). He is the author and editor of 15 books including Cultural Analytics (2020), AI Aesthetics (2018), Theories of Software Culture (2017), Instagram and Contemporary Image (2017), Software Takes Command, (Bloomsbury Academic, 2013), Black Box – White Cube (Merve Verlag Berlin, 2005), Soft Cinema (The MIT Press, 2005), The Language of New Media (The MIT Press, 2001)…
Emilio Sánchez Galán est un écrivain et chercheur multimédia. Son travail, qui comprend la composition de textes, de films et de cartes, conçoit l’autofiction comme une pratique philosophique et politique.
Conclusion présentée par :
Véronique FIGINI
Maîtresse de conférences en histoire de la photographie, Membre du Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI,
Université Paris 8), chercheur-associé au CHS Mondes contemporains
(Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS) et expert près la cour d’appel de Paris, ses recherches sont centrées sur l’État et la photographie, sans exclusive, du domaine des médias à celui des arts visuels.
Tables rondes
L’UTOPIE DU VIRTUEL À L’ÉPREUVE DE LA MATÉRIALITÉ
La méconnaissance qui entoure le numérique nous encourage à considérer ce qui s’y passe comme « virtuel » ? Mais le progrès et l’innovation numérique peuvent- ils vraiment se défaire de leur matérialité ?
Invités :
François Bellabas, photographe
Né en 1989, François Bellabas est un artiste français travaillant entre Paris et Los Angeles. Il est diplômé de l’ESAL (Metz, 2012) et de l’ENSP (Arles, 2015). Technophile, ingénieur dans l’âme, Bellabas aime jouer avec les différents niveaux de réalité produits par et issus du médium photographique, et interroge l’image comme donnée.
Lorena Lisembard, artiste – chercheure
Lorena Lisembard est une artiste-chercheuse, dont le travail prend des formes plurielles (installations, curation, écriture, ateliers). Elle s’intéresse notamment aux stéréotypes et logiques d’innovation numérique, à des pratiques amateurs de détournement vidéoludique ou encore à
des enjeux d’éducation aux médias. Lorena prépare un projet de thèse de recherche-création à l’Ecole Universitaire de Recherche ArTeC,
au sujet des potentiels émancipateurs du jeu de rôle pratiqué dans le jeu Grand Theft Auto Online.
Modérateur·trice·s : Eve Maupas (Paris 8) et Matéo Picard (ENS Louis-Lumière)
Intervenant·e·s étudiant·e·s : Antoine Bertron, (ENS Louis-Lumière), Ysé Jeener, (COMUE UPL), Clément
Montmea (ENS Louis-Lumière), Emilio Sánchez Galán (EUR ArTeC)
MÉMOIRES ET ARCHIVES AU PRISME DES RÉSEAUX SOCIONUMÉRIQUES
La table ronde « Mémoires et archives à travers le prisme des réseaux sociaux» accueille trois groupes d’étudiant·e·s ayant réalisés les trois enquêtes socio-photographiques suivantes : « Collage anti-féminicides : création et transcendance du mnémophore », « Toi aussi, tu stalkes tes crushs ? » et « Créer son mausolée numérique pour contrôler sa mort ».
Le thème commun de ces trois articles est l’utilisation des réseaux sociaux
dans différents contextes mais tous en rapport avec la mémoire et son implication dans les relations humaines. Ils mettent en évidence les défis et les risques liés à l’utilisation de ces technologies à travers le sujet de la mort, de l’amour et de la mobilisation politique.
Invitée : Julie PEGHINI, chercheure
Maîtresse de conférences, chercheure au Cemti, directrice adjointe EUR ArTeC. Les recherches de Julie Peghini portent sur les rapports entre art et politique, en particulier dans les Afriques et à l’île Maurice. Elle travaille également, en collaboration avec l’équipe “Manuscrit francophone”
de l’ITEM/CNRS, à l’œuvre et les manuscrits de l’écrivain Sony Labou Tansi. Julie Peghini s’intéresse à la pratique et à la réalisation documentaire.
Modérateur·trice·s : Emma Kolibas (Paris 8) et Jean-Baptiste Salaün (ENS Louis- Lumière)
Intervenant·e·s étudiant·e·s : Josselin Apertet (ENS Louis-Lumière), Axelle Tricomi (Paris 8), Corinna Kranig (ENS Louis-Lumière), Qingyu Chen (Paris 8)
PRIVÉ DE VIE PRIVÉE
A cette heure de la transition numérique et de la publicisation massive sur les réseaux sociaux, la question de la vie privée est de plus en plus discutée. Cette table ronde interroge les dynamiques d’exposition sur les réseaux sociaux par la mise en scène de soi, les dangers que cela représente, la notion de la construction identitaire et l’appartenance à une communauté. Cette rencontre soulève également les enjeux de la protection des données aujourd’hui.
Invitée : Hortense SOICHET, photographe
Hortense Soichet choisit de s’intéresser à l’habitat, plus précisément
à la relation que les occupants entretiennent avec leur lieu de vie. Pour cela elle procède à des relevés visuels et sonores, par photographie des espaces et sauvegarde des récits que les habitants livrent sur leur domicile.
Modérateur·trice·s : Nolwenn Caruso (Paris 8) et Rida Choubai (ENS Louis-Lumière), Antonia Le Paih (ENS Louis-Lumière)
Intervenant·e·s étudiant·e·s : Antonia Le Paih (ENS Louis-Lumière),
Iris Guazzini (COMUE, NEP), Alizée Gousset (ENS Louis-Lumière), Lisa Ambo (Paris 8), Raphaël Bourgeois (Paris 8), Clément Bernard-Guillerminet (ENS Louis-Lumière), Kimberley-Dolores Beramice (Paris 8), Juan Sebastian Sanchez (Paris 8), Elisa Bapst (ENS Louis-Lumière), Abdallah Jelassi (Paris 8).
Équipe Régie : Antoine Bertron, Jean Baptiste Salaün, Antonia Le Paih
Équipe communication : Lisa Ambo, Elisa Bapst, Raphaël Bourgeois
La formation des étudiants de l’atelier MIP « La sociophotographie enquête sur la transition numérique », a bénéficié en 2022 des conférences de :
CONFERENCE INTRODUCTIVE
Michel SLOMKA, Photographe. https://www.michelslomka.fr/
CONFERENCE : LA MEMOIRE DANS LA TRANSITION NUMERIQUE
Hélène BOURDELOIE, MCF Univ. Paris Sorbonne Nord, Labsic, http://helenebourdeloie.org/, pour ses différents travaux sur la mémoire et les usages mémoriaux innovants du web au prisme du genre.
CONFERENCE LA VIE PRIVEE DANS LA TRANSITION NUMERIQUE,
Julie BALAGUE , photographe, enquête sur l’intime, https://www.juliebalague.com/
CONFERENCE : UTOPIE ET NUMERIQUE
Sébastien APPIOTTI, MCF Université Sorbonne Université, CELSA, GRIPIC, https://metis-lab.com/appiotti-sebastien/
CONFERENCE, La stratégie digitale d’ARTE, production et programmation
Agnès LANOE , directrice de la stratégie et de la prospective d’Arte
APPROCHE PHOTOGRAPHIQUE
Véronique FIGINI, MCF Histoire de la photographie, ENSLouis Lumière, CEMTI, CHS Mondes contemporains (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS)
ATELIER DE PUBLICATION, Nicolas CHEVRIER, Expert en communication digitale, http://www.nicolaschevrier.com/ ; Marie CHAGNOUX, maîtresse de conférences Sciences de l’information et de la communication, CEMTI, https://cemti.univ-paris8.fr/?marie-chagnoux.
Pascal Martin, professeur en optique, Ecole nationale supérieure Louis-Lumière.
Samuel Bollendorff, photographe et réalisateur documentaire, professeur ENS Louis Lumière, Panorama de la photographie contemporaine.
L’exploration des usages sociaux du numérique suivant les trois thèmes retenus : Mobiliser, Aimer, Accélerer a été menée par Sophie Jehel, MCF HDR, Université Paris 8, chercheure au Cemti, chercheure associée au CARISM.
Les travaux des photographes ont été supervisés par Stéphanie Solinas, artiste-photographe, et Nadège Abadie, photographe et réalisatrice.
L’initiation et le suivi de l’écriture journalistique ont été assurés par Pascale Colisson, Institut Pratique du Journalisme de l’Université Dauphine, PSL, chercheure associée à la Chaire Management, Diversités et Cohésion sociale de l’Université Paris-Dauphine.Responsable pédagogique des Master I à IPJ Paris-Dauphine. Elle forme les étudiants aux techniques journalistiques. Elle est également chargée de la mission Egalité des chances.
L’encadrement des équipes a été assuré par Sophie Jehel et Véronique Figini.
ARCHIVES
jeudi 10 février 2022, 14h-18h.
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE LOUIS-LUMIERE
salle de projection NOUGARET/DEPARDON.
Dans le cadre du MIP ArTeC « La sociophotographie enquête sur la transition numérique », les étudiant.es du Master « Plateformes numériques, création et innovation » de l’université de Paris 8 Saint-Denis, et du Master Photographie de l’École nationale supérieure Louis-Lumière présentent les enquêtes qu’ils ont réalisées cette année sur trois thèmes : Accélérer, Aimer, Mobiliser dans la transition numérique.
Les enquêtes explorent la manière dont les plateformes viennent accélérer les interactions humaines, les dynamiser, les phagocyter aussi. Elles sont devenues des espaces de diffusion quasi obligatoires pour les musiciens, les photographes, mais au prix de métamorphoses de leurs métiers, voire de formatage de leurs productions. A travers les fonctionnalités du « web affectif », elles transforment l’amour du monde en amour du smartphone, et ne favorisent pas autant qu’on pourrait le croire l’amour de soi, qui s’acquiert, d’après les enquêtés, bien souvent par des formes de distanciation. Elles offrent des opportunités pour se mobiliser, développer des consommations nouvelles (plus écologiques?), à condition que les informations soient disponibles et inspirent la confiance, ce qui est parfois compliqué sur les sujets sensibles.
Les étudiant.es ont recueilli des expériences d’usagers qui permettent de saisir l’impact du fonctionnement des plateformes numériques sur les pratiques sociales. En regard, les travaux photographiques expriment les émotions ressenties, évoquent le foisonnement de l’information, des images, mettent en scène les expérimentations de l’identité qui peuvent s’y jouer, dans un jeu de caché-montré, souvent indiscernable pour le spectateur. Le travail photographique est à la fois journal intime, portrait, trace des phénomènes sociaux et numériques, c’est aussi un medium utilisé pour sa puissance interprétative et imaginative. Il sert différents desseins, artistiques, militants ou simplement ludiques. Les jeunes photographes sont particulièrement sensibles aux possibilités mais aussi aux rétorsions exercées sur les plateformes numériques où ils se doivent d’être présents pour se faire connaitre et développer leur art.
Les débats organisés et modérés par les étudiant.es permettront une rencontre entre professionnel.les, photographes, chercheur.es et étudiant.es. Dans ce but, trois tables rondes sont organisées autour des problématiques suivantes : l’intensification des échanges, par l’accélération des stratégies des plateformes; la mise en jeu des émotions et des sentiments sur les plateformes; les avatars de la mobilisation dans le domaine professionnel comme dans le domaine des campagnes de communication environnementales. Elles s’appuient sur les recherches des étudiant.es, écrites et visuelles, construites dans une double logique socio-photographique qui repose sur des enquêtes de terrain, par entretien, et des créations visuelles.
Ces travaux sont réalisés dans le cadre d’un atelier-laboratoire, soutenu par l’École Universitaire de Recherche ArTeC.
Programme
- Accueil 14h00-14h10
Introduction : 14h10-14h30
Une recherche-action au cœur d’une innovation pédagogique consacrée à la « sociophotographie »
Par Sophie Jehel
Maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches, responsable du M1 Industries culturelles et créatives et du master M2 Plateformes numériques, création et innovation, responsable de L’atelier-laboratoire “La sociophotographie enquête sur la transition numérique”, ArTeC, ENS Louis-Lumière, Chercheure au CEMTI EA 3388, associée au CARISM, Université Paris 8. Ses recherches portent sur les usages du numérique à partir d’enquêtes de réception et de recherches interdisciplinaires.
et Julie Balagué,
Photographe, ancienne élève de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière. Sa carrière présente deux visages, celui de la photographie pour la presse nationale, et celui d’une femme engagée. Sa pratique, documentaire, tente de questionner l’objectivité de son médium et sa capacité à documenter le réel. Dans ses séries, l’image est indissociable de l’écrit ou du son, elle aborde la question de l’humain dans son environnement et dans son intimité. Elle a contribué récemment à l’ouvrage « Pour une alliance entre Photographie et sciences sociales » avec un travail photographique « A mon insu » consacré au déni de grossesse.
Tables rondes
1 – Accélérer avec les plateformes numériques
14h30-15h30
Le capitalisme informationnel se développe au sein de plateformes numériques dont les caractéristiques technologiques poursuivent et intensifient l’accélération des échanges en marche depuis plus d’un siècle. Cette évolution, considérée par J. Crary comme un “processus continu et en perpétuelle modulation, qui ne s’interromp(t) jamais pour permettre à la subjectivité individuelle de s’y adapter”, a des répercussions sur ce que D. Boullier appelle les régimes d’attention, mais aussi sur les relations interpersonnelles et sociales, le travail, l’économie, l’équilibre et le bien-être individuels. Si l’accélération embarque les usagers, elle peut aussi les dépasser, les submerger et générer de nouvelles formes d’exclusion.
Invités :
Alexandre Melay
Alexandre Melay est plasticien, diplômé des Beaux-Arts de Lyon et docteur en Arts Plastiques. Dans son œuvre, il explore la relation entre les arts visuels et les réalités constitutives et réflexives du monde contemporain. Il a soutenu une thèse sur la “Temporalité et spatialité dans l’esthétique japonaise : Formes de l’architecture au Japon”. Son texte consacré au photographe Gursky “Le vertige de l’accélération de la réalité mondialisée chez Andreas Gursky”, nous a particulièrement intéressé.
Nina Sailes
Nina Sailes a été commissaire pour différents projets, elle est notamment curatrice de l’œuvre de Jean-François Rauzier, créateur de l’hyperphotographie. Elle est directrice de Studio, Elle a lancé en 2012 ArtMaZone, le premier organisme d’actions artistiques dédié aux arts visuels brésiliens.
Modératrice – modérateur : Morgane Kieffer (ENS Louis-Lumière) et Dorian Zouareg (Paris 8)
Intervenants étudiants : Charles Goasguen (Paris 8), Vanessa Arias (Paris 8), Kankou Sambakessi (ENS Louis-Lumière), Weiqi Huang (Paris 8), Octave Pineau Furet (ENS Louis-Lumière).
2 – Aimer avec les plateformes numériques
15h30-16h30
Au sein des plateformes numériques, les émotions sont mises en jeu à plusieurs niveaux. Si les médias sociaux ont pour principal ressort de jouer sur les émotions suscitées, on sait aussi à quel point leur fréquentation met en action un travail émotionnel important, voire entraîne des formes d’instrumentalisation. La relation amoureuse fait l’objet d’investissement record, façonnant ce que
Eva Illouz appelle des “marchandises émotionnelles” et suscitant inquiétudes et questionnements sur l’authenticité des relations et des émotions, face à l’algorithmisation des rencontres.
Invité : Marc Jahjah
Maître de conférences à l’Université de Nantes (IUT La Roche-sur-Yon) depuis septembre 2017 en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) ; Responsable de licence MEDIT (édition jeunesse multisupports) et co-responsable du Master “Cultures numériques” de l’Université de Nantes.
Il donne des cours en culture numérique, analyse de l’image, médiation culturelle, veille informationnelle, sémiologie de l’espace éditorial, philosophie de la technique…Parallèlement, il mène des recherches dans un laboratoire d’informatique (LS2N) sur la culture numérique, d’un point de vue méthodologique/épistémologique, ainsi que sur les pratiques créatives, littéraires, activistes.
Son carnet de notes numérique est consultable sur : https://marcjahjah.net/
Modératrices : Chloé Simeon (Paris 8) et Aminata Beye (ENS Louis-Lumière)
Intervenants étudiants : Agathe Calmanovic-Plescoff (ENS Louis-Lumière), Pauligne Montagne (ENS Louis-Lumière), Augustine Laurent (Paris 8), Ninon Lacroix (ENS Louis-Lumière).
3 – Mobiliser avec les plateformes numériques 16h45-17h45
Les plateformes numériques mobilisent intensément autour d’enjeux multiples de visibilité, de discussion, ou d’information. Elles sollicitent les usagers, leur ouvrant des espaces et des modalités d’investissement démultipliées, des accès élargis à des contenus riches, qui garantissent leur succès. Entre promesses, opportunités et contraintes, le numérique représente un outil ambivalent dont la dynamique mobilisatrice entre en tension avec le besoin d’autonomisation du sujet.
Invitée : Camélia Kheiredine
Après avoir obtenu un master en Industries Culturelles à l’université Paris 8, Camélia Kheiredine est journaliste à France.tv Slash. Elle aborde des thèmes sociaux dans son émission Étiquette qui confronte un groupe de personnes spécifiques à certains clichés. Elle anime sur mouv l’émission Débattle qui propose chaque mercredi une heure de débat.
Modératrice – modérateur : Margaux Laborie (Paris 8) et Jérémie Gigon (Paris 8).
Intervenants étudiants : Alexis Ouvrier (ENS Louis-Lumière), Charlotte Cazenave (ENS Louis-Lumière), Alma Moreno Lelong (ENS Louis-Lumière).
Conclusion : 17h45-18h00
Par Véronique Figini
Maîtresse de conférences, Membre du Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI, Université Paris 8), chercheure-associée au CHS Mondes contemporains (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS) et experte près la cour d’appel de Paris, ses recherches sont centrées sur l’État et la photographie, sans exclusive, du domaine des médias à celui des arts visuels.
Son carnet de recherche est consultable sur : https://4p.hypotheses.org/
ORGANISATION DES RENCONTRES
Responsables en régie
Karla Vinter-Koch, ENS Louis-Lumière |
Louise Pasquier, ENS Louis-Lumière |
Ambre Mestaoui, Université Paris 8 |
Auréline Godineau, Université Paris 8 |
Responsables communication
Robin Ansart, ENS Louis-Lumière Cyprien Nicoleau, ENS Louis-Lumière Alejandra Cavascango, Université Paris 8 Olivia Thiers, Université Paris 8 Line V. , Université Paris 8 Cécile Perret,Université Paris 8 |
La formation des étudiants de l’atelier MIP La sociophotographie enquête sur la transition numérique, a bénéficié en 2021 des conférences de :
André Mondoux, L’accélération dans la transition numérique.
Professeur à l’université de Montréal, UQAM, École des médias, Laboratoire CRICIS. Ses comaines de recherche sont l’intelligence artificielle, les Big data , médias socionumériques et gouvernementalité, l’intimité, la surveillance à l’ère des réseaux socionumériques, l’impact social de l’algorithmisation.
Marlène Dulaurans, Aimer dans la transition numérique.
Maîtresse de conférences, Bordeaux, MICA, ses domaines de recherche sont les pratiques émergentes sur le web social, le cyberharcèlement. Elle a notamment réalisé une recherche sur la gamification des sites de rencontre.
Irène Despontins-Lefevre, doctorante au laboratoire CARISM, autrice d’une thèse en préparation sur « La stratégie de communication des mobilisations féministes en France à la fin des années 2010. Étude de cas du collectif #NousToutes ».
Agnès Lanoe, directrice de la stratégie et de la prospective d’Arte
Marie Chagnoux, MCF en sciences de l’information et la communication et ingénieure en informatique, et Nicolas Chevrier, ingénieur en informatique et photographe, ont assuré l’atelier d’éditorialisation du site “numerique-investigation.org”.
Claire Marion, webdesigner, créatrice du site numerique-investigation.org.
Véronique Figini, maîtresse de conférences en histoire de la photographie, chercheure au CEMTI, Université Paris 8, chercheure-associée au CHS Mondes contemporains (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS) et experte près la cour d’appel de Paris .
Pascal Martin, professeur en optique, Ecole nationale supérieure Louis-Lumière.
Samuel Bollendorff, photographe et réalisateur documentaire, professeur ENS Louis Lumière, Panorama de la photographie contemporaine.
L’exploration des usages sociaux du numérique suivant les trois thèmes retenus : Mobiliser, Aimer, Accélerer a été menée par Sophie Jehel, MCF HDR, Université Paris 8, chercheure au Cemti, chercheure associée au CARISM.
Les travaux des photographes ont été supervisés par Stéphanie Solinas, artiste-photographe, et Nadège Abadie, photographe et réalisatrice.
L’initiation et le suivi de l’écriture journalistique ont été assurés par Pascale Colisson, Institut Pratique du Journalisme de l’Université Dauphine, PSL, chercheure associée à la Chaire Management, Diversités et Cohésion sociale de l’Université Paris-Dauphine.Responsable pédagogique des Master I à IPJ Paris-Dauphine. Elle forme les étudiants aux techniques journalistiques. Elle est également chargée de la mission Egalité des chances.
L’encadrement des équipes a été assuré par Sophie Jehel et Véronique Figini.